Beethoven lui-même décrivait cette sonate comme «une série d'impressions et de rêveries». Composée en 1816, c'est la première des sonates dites « tardives » de Beethoven, quand sa musique, probablement sous l'effet de sa surdité alors presque totale, prit une nouvelle direction, plus personnelle, plus intime, parfois même libre et fantaisiste. Maîtrisant parfaitement les formes, les textures et les tonalités, il crée une œuvre d'une profondeur et d'une beauté remarquable.