Festival Midis-Minimes

Chaque été depuis 1986, le festival Midis-Minimes propose à Bruxelles des concerts courts de 35 minutes tous les jours de la semaine à 12h15, entre le 1er juillet et le 31 août. 
Curiosité, éclectisme et découvertes sont les leitmotivs d’une programmation internationale qui traverse les époques du Moyen-Âge à nos jours en privilégiant les formations de musique de chambre. Le concept de découverte – qui concerne autant le répertoire que les interprètes – s’accompagne d’une politique tarifaire aussi réduite que possible avec pour objectif l’accès pour tous (6 EUR). Depuis 2002, en collaboration avec 30CC, les Midis-Minimes dédoublent leurs concerts à Leuven dans le cadre du festival Zomer van Sint-Pieter.
 
Historique 
Fondée par un groupe d’amis en 1985, l’asbl Opus 3 s’est attachée depuis sa création au développement de la vie musicale en Belgique, basant son action sur les éléments qu’elle jugeait les plus importants: le concert, centre vital de la musique, la valorisation des musiciens du pays et l’esprit de découverte, partagé avec le public.
Pour atteindre ses objectifs, Opus 3 a commencé par éditer – de 1986 à 1990 – un journal de réflexion et de liaison entre tous les acteurs de la vie musicale belge, en même temps qu’elle créait plusieurs séries de concerts dont le Festival des Midis-Minimes est l’exemple le plus accompli. Les concerts y sont de grande qualité, centrés sur le thème de la découverte, qu’il s’agisse des interprètes ou du répertoire, étrangers au système du vedettariat et accessibles à tous.
Si au cours des ans le Festival a évolué, ses principes, très simples, sont restés les mêmes; ils ont fait leurs preuves depuis de très nombreuses années.
 
La programmation
Nous considérons qu’il n’y a pas d’un côté des initiés qui savent et de l’autre des spectateurs passifs ; il y a le répertoire, un vaste patrimoine commun, dans lequel les interprètes puisent avec inspiration, et que le public s’approprie et découvre le temps du concert. En explorant un répertoire particulièrement vaste, qui s’étend du Moyen Âge au XXIe siècle, qui aborde aussi les musiques non européennes, nous espérons satisfaire à peu près tout le monde dans ses goûts existants, mais surtout faire découvrir à chacun des œuvres qu’il ignore, élargir le champ de sa connaissance, créer des prolongements.
La rédaction des notices de programme s’adresse, elle aussi, à tout public. Dans un langage simple, ces textes présentent les musiciens et les œuvres qu’ils jouent, le contexte dans lequel ces œuvres s’inscrivent, de façon à stimuler l’écoute, à établir des ponts avec des repères connus. Ces notices sont distribuées gratuitement avec le ticket d’entrée, pour que chacun puisse en bénéficier.
 
De nouveaux lieux d’exception 
La découverte a toujours fait partie de l’ADN du festival, mais, après s’être portée près de 40 ans sur la musique et rien qu’elle, la voilà qui s’étend aux lieux mêmes où la musique se donne. Car la salle du Conservatoire – fermée pour travaux – est désormais inaccessible, pour de bon et pour des années. Heureusement, la belle Église Notre-Dame des Victoires, au Sablon, nous ouvre ses portes depuis déjà 3 ans, et c’est un bonheur d’y entendre la musique vocale ou religieuse, ou certains chefs-d’œuvre baroques, mais il nous fallait trouver d’autres salles, adaptées à d’autres pans du répertoire. C’est chose faite avec le Cercle Gaulois et la salle des glaces du Palais d’Egmont, deux lieux privés magnifiques situés dans un environnement proche. A chaque espace, le festival a destiné la musique la plus adaptée, en termes de résonance, acoustique autant qu’esthétique. Avec, notamment, une luxueuse semaine « solo » au Palais d’Egmont.